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 Le Français vu par un Canadien

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servius_tullius
héraut



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MessageSujet: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyMar 26 Sep - 20:07

Étant de citoyenneté canadienne, comment je regarde le Français, point de vue généraliste et ethnologique s'il en est, peut-être qu'il y a quelques vérités, contredisez moi si jamais je me trompe.

En fait, j'ai été en France peu après la belle victoire de l'Italie contre la France, étant d'origine italienne, vous connaissez mes favories. Blague à part, je vis comme un nord-américain, mais je parle français. New York est un symbole plus familier que Paris et lorsqu'on parle de football, le premier sport qui nous vient en tête est le football américain (sinon, chez moi on dit calcio, ça évite la confusion). Lorsque j'ai été en France (Paris et Lyon furent les endroits visités), visiter les monuments, c'est bien, mais je dois connaitre les gens, non pas la haute bourgeoisie, mais l'homme et la femme qui se promène dans la rue au même titre que moi. Avant de venir en France, j'ai entendu plusieurs histoires et j'étais curieux à savoir si ces histoires étaient vraies.

L'une de ces histoires est lorsqu'on demande une information, on nous répond en anglais. "Est-ce qu'on parle si mal pour qu'on nous réponde en anglais" que je disais à ces gens, ils ne savaient pas. Une fois à Paris, j'y ai entendu beaucoup d'anglicismes pour un pays soit-disant français, malgré que cela me faisait bien rire. Ces "week-end", "happy hour" ou "puzzle" prononcé à la française. Mais effectivement, à Paris on me répondait pour la moitié du temps en anglais, même si je croyais parler un bon français. Pourquoi? En plus que l'anglais parlé était très mal exprimé. En banlieu de Lyon, pourtant, tous m'ont répondu en français et tous me comprenaient bien. Voici alors une hypothèse, les Parisiens, étant de nature très rapide, en entendant un accent français nord-américain, suppose qu'on parle anglais (supposition juste), mais qu'il serait plus rapide pour eux de se faire comprendre en parlant anglais, quitte à le parler très mal, que de répondre français, qu'en pensez-vous?

Les Parisiens sont effectivement de nature rapide, mobilettes, auto, passants, toujours pressés, et ce, sur des boulevards et des rues aussi étroites. Il y a aussi cet attitude hautaine, celui du téléphone cellulaire, celui du restaurant touristique, cher, tassé, bruyant et qui sert le repas rapidement pour laisser la place au prochain client, tout ça derrière un sourire hypocrite. Cependant, Paris vaut le détour pour ses monuments.

Comme j'ai dit, j'ai été en région de Lyon, Vienne pour être précis et là, j'y ai vu une belle France, celui des gens, de la tranquilité, des belles paroles, des belles qualités humaines, ici, les monuments, aussi belles soient-elles, passent deuxième.

Ce sujet pourrait faire l'objet d'une deuxième chronique, il y a tant à dire, le cinéma, les arts, la littérature, comment on voit Molière, Balzac, LaFontaine, nous avons des racines françaises, mais nous vivons en Amérique et il nous reste, finalement, peu de choses en commun d'avec la métropole d'autrefois, lorsque le Canada a été cédé à l'Angleterre, nous étions sous la monarchie, c'est dire...

Enfin, j'espère que vous aurez apprécié ces tribulations d'un canadien à Paris, je pourrais en parler encore longtemps, mais c'est peut-être aussi dans le but de faire un échange ethnologique. Comment vous nous percevez?
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SabinaSabinus
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SabinaSabinus


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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyMer 27 Sep - 8:23

Oui tant à dire... le problème c'est que nous vivons sur des acquis en France, Molière et Balzac sont mort depuis longtemps comme la plupart de nos grands écrivains, même si on a eu une période contemporaine au niveau de la littérature et de la philosophie, qui est honorable ; Mais par moment je trouve que la France veut donner l'impression de son décor du XIX, avec les frontons pompeux de la capitale calqué sur l'antiquité greco romaine, symbole républicains mais pas seulement, de la fierté mise en vitrine des valeurs françaises, mais c'est du passé malheureusement... nous n'avons plus les moyens pour assurer nos prétentions, c'est ça qui est ridicule en France.

Quant aux Canadiens... malheureusement je ne susi jamais parti là bas, cela dis, j'ai eu des rencontres en France de cousins on va dire très éloigné qui sont venus du Québec pour nous rencontrer. Il y a une attache tout de même aux ancetres, à ses origines et je trouve qu'il y a une relation bizarre entre le Canada et la France, je pense sincèrement que les Français aiment plutot le Canada sans le connaitre parceque c'est un peu une partie d'eux aussi dans l'inconscient et d'ailleurs si on remarque bien il y a pas mal d'immigrés au Canada qui sont issus de pays francophones ou bien où la langue française est très répandue, même si au Canada c'est aussi un pays anglophone où beaucoup ne comprennent le français, il ya quand même un bilinguisme qui permet des facilités pour des étrangers. Le Canada est finalement vu à la fois comme un pays moderne à l'image de l'Amérique du Nord, et en même temps respectueux envers ses origines, je pense que les Français sont beaucoup plus attirés ces temps ci par le Canada que les Etats Unis dû à la politique actuelle des Etats Unis et l'antipathie qu'il ya pu avoir entre les Français et les Américains récemment. Le Canada pour moi c'est le lien entre cette Vieille Europe et j'ai envie de dire la Nouvelle Europe. D'ailleurs on le voit bien entre le rapport spécial entre les Etats Unis et le Canada. Souvent les Américains francophile antibush etc aiment aussi le Canada et vice versa. Moi je trouve qu'il ya un rapport très intéressant.
Sinon concernant l'accent français canadien on s'en moque à la française, les Français sont très moqueurs, mais c'est pas méchant, l'accent ressemble sur certain traits, à finalement à un ancien parlé, moi je vois en Normandie, nord de la Bretagne ceux qui parlaient le patois, ont un peu cet accent quand ils parlent en Français. C'est cela aussi qui amuse les Français, on a un peu l'impression que c'est un français qui remonte de la France profonde c'est cela le paradoxe, ça leur renvoie à leurs origines, et ça les amuse beaucoup.
Il y a un sujet aussi qui m'a interpellé, c'est le coté mystique du Canada, quand je vais dans des forums ésotériques, quand je feuillette des buletin sur des arti sur l'ésotérisme, sur les sectes, les sociétés secrètes je me rends compte que finalement les Canadiens sont très présents, et surtout francophones. Récemment il ya eu une jeune femme françaiseavec ce fameux procès, elle était enceinte elle a "kidnapé" ses enfants pour les soustraire à leur père qui fréquentait une sectes. Il y a le français Rael. Il ya un engouement au Canada pour les sciences occultes, et j'ai l'impression que c'est un peu l'eldorado de ceux qui sont attirés par ces organisations. Et ça je ne l'explique pas. Est ce que finalement ce n'est que l'aboutissement du pluralisme religieux de la liberté religieuse que connait l'Amérique du Nord, et qui a permis le foisonnement de nouvelles croyances dans la période New Age, c'est possible. En tout les cas tous les vieux mythes de l'Europe chrétienne occidentale surtout sont aussi remis au gout du jour et bien exporté au Canada pour moi.

Voilà j'ai à peu près dis dans l'ensemble ce que je voulais dire. En attendant vos réponses à bientot Smile
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obiwan kenobi
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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyMer 27 Sep - 9:56

Déjà il y a t'il homogénéité entre Canada anglophone et Québec, je veux dire par là, en dehors de la politique extérieur et de certaines lois, n'a t'on pas là, deux entité culturellement complétemenent différentes , voir opposées.
c'est une question ne connaissant pas le sujet et le pays ou "les pays" concernés.
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servius_tullius
héraut



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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyMer 27 Sep - 17:53

Vous avez ciblé plusieurs éléments. Voici quelques réflexions sur vos commentaires intéressants.

D'abord, Obiwan, effectivement, nous vivons dans un pays dit de deux solitudes, française et anglaise et même, nous oublions une partie importante, les nations amérindiennes, mais je n'entrerais pas dans ce nouveau débat, mais je vais me contenter du débat qui nous concerne. Pour comprendre ces deux solitudes, il faut savoir que lorsque la France a cédé la Nouvelle-France à l'Angleterre, cette dernière n'en voulant pas (en fait, c'était plutôt une monnaie d'échange en retour de d'autres territoires lors de la guerre de 7 ans 1755-1763, mais qui n'a pas fonctionné). Donc, l'Angleterre s'est retrouvé avec une terre dont elle ne savait que faire. Jusqu'au moment de la révolution américaine. L'Angleterre ayant perdu la guerre, tous les loyalistes des États-Unis sont venu au Canada voyant là une terre de refuge où on vivrait toujours sous une monarchie britannique. Ces réalités ayant disparue aujourd'hui, il n'en demeure pas moins que depuis ce temps, une friction entre les français et les anglais a toujours perduré depuis cette époque. Les frictions ont été plus ou moins grandes selon les époques. Les Canadiens se sont toujours sentis comme étant des citoyens de 2e classes dans ce pays. Mais la terminologie changera avec le temps, Canadien signifiant au départ descendant des français vivant en Amérique, il deviendra par la suite Canadien-français pour se distinguer des Canadiens-Anglais pour maintenant s'appeler Québécois, entiter régionale et politique opposé aux "Canadians" de langue anglaise.

En même temps, comme tu dis, Sabrina, ici, pour les gens d'origine française, aller en France constitue une sorte de pèlerinage d'aller en terre ancestrale. Pays francophone, justement, alors qu'ici, tout est en anglais. Admirer le château de Versailles, c'est comme aller voir là où notre roi a vécu (hé oui, certain le prennent aussi personnel que ça). Pour le parler français ancien, tu n'es pas la première a en faire part et ce serait logique aussi que le roi Louis XIV dirait non pas:"l'état, c'est moi", mais plutôt:"l'état, c'est moué", haha. (Bien que cette parole reste à prouver, je l'utilise pour fin d'exemple). Jules Verne, dans son 20000 lieux sous les mers, caractérise Ned Land, le harponneur canadien comme ayant un accent qui lui rappelait Rabelais. Des amis historiens tendent vers cette hypothèse également. Pour ma part, je m'en moque un peu, même si parfois on utilise des archaismes comme quand on appelle un char, une automobile, mais bon, je ne me sens pas plus arriéré pour ça.

Maintenant, l'aspect ésotérique. Le Québec, ou Canada français a été guidé par l'Église catholique durant presque toute son histoire. Il fallait être catholique pour aller en Nouvelle-France à l'époque et être de bonnes moeurs. Depuis les années 1960, le Québec a rejeté tout ce passé religieux, table rase et recommencer à neuf et avec ses dirigeants anticléricaux, on a voulu faire disparaitre ce passé et le noircir, l'église était maintenant devenu le bouc-émissaire des échecs du passé. L'État québécois, en même temps de prôner des valeurs de liberté, interdisait presque celle de la religion, paradoxe. Mais, comme tu dis, les gens ont besoin de surnaturel, de croire en quelque chose de plus grand qu'eux pour donner un sens à leur vie, alors ils sont allés voir ailleurs, d'où la profusion du New Age qui est une forme de gnose selon moi. Aujourd'hui, on se retrouve dans un dilemme que les anticléricaux n'ont pas vu venir, l'émergence de l'islam. Eux qui prônaient les libertés, sont maintenant partagé entre laissé libre-cours aux musulmans ou les empêcher de s'afficher. Mais comme la liberté prime sur les interdits, on préfère encore autoriser le phénomène des sectes et des religions étrangères plutôt que de les interdires.

Les gens au Québec, pour la majorité se sentent coupable, pourquoi, je ne saurais dire, mais comme auparavant, nous étions très intolérant, que la pudeur et les bonnes moeurs dominaient, où il y avait une morale, aujourd'hui, les gens se sentent mal à l'aise face à cette morale et au lieu de dire ce qui est bon ou non, on relativise tout, alors on s'est retrouvé d'une société très conservatrice à une société relativiste où on ne sait plus quoi dire et surtout, on fait tout pour éviter de choquer l'autre au point où on devient aphasique.

Voilà, je sens qu'on s'est écarté un peu du sujet, mais l'ouverture de cette parenthèse n'en est pas moins intéressante. Merci d'avoir eu la patience de lire ce texte en entier.
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SabinaSabinus
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SabinaSabinus


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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyMer 27 Sep - 19:16

Intéressant, mais petite critique sur une affirmation historique au sujet des bonnes moeurs, ça me semble entrer en contradiction avec la politique de peuplement qu' eut la France et l'Angleterre, du moins pour le long début de peuplement, il n'y avait pas assez de candidat au départ, beaucoup répugnaient à quitter leur environnement, faire un long voyage, pour atterir dans des bourgs boueux sans civilisation, et vivre avec des gens qui sont de régions différentes. Donc pour accélerer le peuplement on a envoyé beaucoup de bagnards, en particulier des femmes puisque beaucoup de candidats aux départ étaient des jeunes hommes célibataires. Grosso modo on envoyait beaucoup de délinquants, au lieu de les enfermer dans les hopitaux, ou pour certains condamnés à mort on les envoyait peupler l' Amérique, alors les sources se concentrent plutot sur les états unis actuels, mais il est vraisemblable qu'à mon avis pour le Canada ce fut la même politique. Quant aux français être catholique c'était assez simple quand on sait que la majorité des Français étaient catholiques hors mis une minorité de protestants et de juifs. Et de toutes les façons les controles n'étaient pas si rigoureux, ça j'en suis certaine, c'est visible dans les sources.(les papiers pour les concessions de terre une fois sur place pouvaient se trafiquer d'ailleurs)

Je te conseille deux sources agréables à lire parceque se sont des romans.
Molle Flanders de Defoe pour l'Anglterre.
et Manon Lescaut de l'Abbé Prévost pour la France.
Même si les histoires ne se passent pas au Canada actuel, ça donne une idée sur la politique de peuplement pour la Nouvelle France et la Nouvelle Angleterre.
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servius_tullius
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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyJeu 28 Sep - 15:23

Je ne suis pas d'accord avec ta dernière affirmation. Il faut mettre dans le contexte. Le Canada a été le seul pays que la France a tenté de coloniser en y installant des personnes. Cependant, les bâtisseurs de ce pays étaient pour la plupart des religieux, Jésuites, Sulpiciens. Il était donc normal qu'il y avait des critères exigeant. L'influence des religieux étaient si grande qu'elle réussissait à empêcher la vente d'alcool aux Amérindiens, ce que les Anglais le faisaient allègrement.

D'abord, c'étaient surtout des gens sans le sou qui voyageaient en Nouvelle-France, des cadets de famille qui n'avait pas la chance de travailler la terre en France. Les habitants venant vivre en Nouvelle-France avaient de nombreux avantages opposé à la métropole, tel que posséder sa propre terre, il devait une redevance au seigneur, mais travaillait sur sa terre et non pas sur celle du noble. Ensuite, tout les habitants avaient un fusil, pouvaient aller à la chasse, alors que les habitant en France n'avaient pas droit au fusil. On leur donnait des produits tel de petits animaux d'élevage, porc, poules. Donc, une personne pauvre et sans avenir en France pouvait voir son salut en Nouvelle-France. Les artisans apprentis devenaient maitres en Nouvelle-France, condition non-négligeable. Dire que la Nouvelle-France était un bourg boueux sans civilisation est un peu injuste, tout comme Voltaire disait du Canada étant quelques arpents de neige, c'est faux. Les conditions de vie étaient bonnes, si se n'est que la difficulté de l'hiver, mais que les gens réussissent à s'adapter. Les produits étaient limités, on n'avait pas de café ou de mets rafiné, mais il n'en demeure pas moins qu'une famille typique canadienne pouvait bien vivre par l'élevage, la chasse, la pêche. La paix signée avec les nations amérindiennes en 1701 éloignait le fléaux des guerres pour de bon ce qui a permit à la Nouvelle-France de vivre une âge d'or entre 1710 et 1745. Pour le fait des bonnes moeurs, cela s'explique aisément. En fait, la Nouvelle-France était pratiquement sous domination religieuse, les messieurs de Saint-Sulpice étaient les Seigneurs de Montréal, appelé Ville-Marie à l'époque, on voulait en faire un lieu saint à l'origine. Évidemment, par la robustesse du pays, peu de femmes vinrent en Canada après la fondation, mais si des femmes désiraient venir en Nouvelle-France, elles étaient prises en charge par la congrégation Notre-Dame. Cette communauté les préparaient à la rudesse du pays, leur donnaient de l'apprentissage tel coudre, préparer des repas, enfin, rendre une jeune fille autonome et complète.

Si tu veux en savoir plus sur les moeurs canadiennes de l'époque de la Nouvelle-France, voici une suggestion qui sert de source, je n'ai plus le titre, mais l'auteur est Pehr Kalm, un botaniste suédois parti en mission pour connaitre la flore en Amérique en 1748, il ira en Nouvelle-Angleterre pour commencer pour aller ensuite en Nouvelle-France. Dans ses écrits, il relate plusieurs observations et coutume de la population canadienne de l'époque, c'est très intéressant à lire. En ce qui concerne la Nouvelle-Angleterre, la colonisation a débuté avec les Puritains, une société religieuse extrêmiste, je ne crois pas qu'il y avait des délinquants chez eux.

C'est sûr que dans tout ça, tu peux trouver des exceptions, s'il y avait des cour de justices, c'est qu'en quelque part, certaines personnes étaient délinquantes, mais en ce qui concerne le choix des personnes qui partaient pour la Nouvelle-France, il fallait avoir un dossier immaculé ou presque. C'est ce que j'ai appris à travers mes lectures ou que j'ai entendu d'historiens, d'où la raison que je contredis tes sources. Cela dit, si tu as d'autres commentaires, n'hésite surtout pas et merci de prendre part à cette discussion.
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SabinaSabinus
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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyJeu 28 Sep - 16:35

Tu as surement raison sur des faits, mais en histoire il faut toujours rejeter une seule vérité en particulier quand elle concerne la construction d'un discours historique à tendance nationale. Quand je dis bourg boueux, c'est pas ma vision de la chose, c'est le sentiment de certains citadins quand ils arrivèrent sur une terre presque vierge à leurs yeux, c'était à la fois effrayant, mais nouveau. Tu n'as qu'à prendre les descriptions de la nouvelle orléans au XVIII e S c'est peu flatteur.
Pour la construction de la nation il y a toujours plusieurs histoires, d'abord parceque c'est l'histoire d'individus, ensuite malheureusement on a toujours tendance à privilégier l' histoire la plus glorieuse et puis ben dans les manuels faut bien simplifier, mais c'est vrai tu as raison de d'insister sur les idéologies religieuses en ce qui concerne les politiques de peuplement, mais c'est rarement noirs ou blanc et il y a toujours plusieurs étapes, et je te dis attention quand on fait l'histoire des sociétés !!!!!!!!!!!!!! il y a énormément de diversités à tel point qu'on ne peut pas faire un cours sur la société en Nouvelle France, ou autre, tu peux avoir un document qui peut aller dans ton sens, et un autre qui te montre tout le contraire. C'est pour cela que j'ai insisté sur un autre aspect tout à fait inverse du tien qui était de dire oui mais attention on a aussi déporté en somme des prisonniers (surtout des prisonnières) par vague, alors les réusltats ont été peu concluant il semblerait, mais c'était une politique planifié par les autorités de l'époque pour peupler et ça c'est une réalité historique prouvée on a des sources, maintenant la discussion c'est dans quelle proportion (discussion sur les chiffres) idem on sais pas combien d'Ecossais ont fui après le soulèvement de 1746 et la famine, on ne sait pas combien exactement sont morts et combien sont partis en Nouvelle Angletterre (les catholiques étant minoritaire certains sont partis en Nouvelle France mais ça pèse peu dans la balance). Tout ça pour dire qu'in'y avait pas que des relgieux ou des ultra et heureusement pour eux lol, d'ailleurs la société française du XVII et XVIII n'était pas tourné vers un retour à la religion ascétique un peu comme le modèle protestant, c'était la période du baroque, des excès, du roi glorieux, augmentation des naissances illégitimes à Paris, culte de la jeunesse et l'amour, donc tout simplement impensable que des ultra en masse soient venus colonisés la Nouvelle Angleterre. Il y avait aussi des gens ordianires comme tu l'as dis, des paysans venu pour faire leur vie, des marchands, des scientifiques, des aristocrates, des bagnards une société c'est très diversifié et on ne peut meme pas dresser véritablement l'ensemble si on veut être minutieux.
On ne peut pas faire des règles dans ce domaine. Un peu comme tu dis en général c'était des cadets, non c'est méconnaitre la société de l'époque moderne, c'est pas si évident, parceque là tu as adopté un schéma qu'on nous a mis dans la tete dire l'ainé hérite et le dernier il fait comme il peut. En fait c'était beaucoup plus compliqué que ça et la majorité des hommes étaient brassiers (c'est à dire sans terre que ses bras pour travailler la terre), rien avoir ave ainé ou cadet, ça c'est un schéma classique du droit d'ainesse et tu seras supris que dans la legislation écrite (sud de la France), les héritages étaient équitables. (encore une fois grosse généralité)

Voilà de l'engouement parceque l'anthropologie historique c'est ma matière :-D
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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyJeu 28 Sep - 18:32

Chère Sabrina,

Tu vas me trouver bien peu conciliant, mais je ne peux pas tout accepter ce que tu dis. Bien que je ne fasses pas d'histoire des sociétés, ni d'anthropologie historique et que tu peux me prendre au détour dans un vocabulaire d'érudit et sur certaines lacunes de mes phrases ou de certaines de mes généralités. Je vais reprendre ton texte et expliquer les points sur lesquels je ne suis pas d'accord et ceux que je le suis. Au fond, ce qui me fait rire, c'est de voir comment cette discussion s'est détourné de sa fonction première, en fait je voulais démontrer un peu cette différence. Cela dit, ce genre de discussion est bien commun avec ses détours, lorsque je discute philosophie avec des amis, on suit un peu ce cheminement inattendue. Bon, je ferme la parenthèse.

La vision du bourg boueux, en fait, oui, certains citadins peuvent le penser, l'inconnue fait peur. Les soldats qui venaient ici le pensaient probablement, surtout qu'ils venaient de façon temporaire et que certains pouvaient être de différentes religions ou de différentes nationalités, ceci est documenté, mais ce sont des exceptions. Je crois qu'en général, les gens qui venaient s'installer au Canada devaient bien avoir des avantages à venir et je ne crois pas qu'avoir dans l'idée de vivre dans un bourg boueux pour le reste de leur vie devait bien leur sembler l'équivalent de vivre en enfer. Ils devaient penser autrement. Cependant, à la Nouvelle-Orléan, ou la Louisianne, elle était surtout habitée par des Amérindiens, donc, très peu de populations françaises de ce côté alors c'est peut-être compréhensible que les Français ne s'y retrouve pas dans cette région.

Ensuite, la notion de retenir l'histoire glorieuse au profit d'un passé troublant, je demanderai à voir les preuves que tu amènes sur ces avenues de prisonniers et de prisonnières, car c'est quelque chose auquel je ne crois pas, ou du moins, il faudrait savoir dans quels cirsconstances cela s'est produit. La Nouvelle-France a eu énormément de difficulté de peuplement et la solution de recourir à des prisonniers me semble peu crédible, comme je te dis, je demande à voir les preuves que tu amènes.

Je dirais d'ailleurs que cette réalité religieuse est considéré par les élites d'aujourd'hui comme étant gênante et que si on chercherait à cacher quelque chose, ce serait bien cet aspect du quotidien. La religion y était dominante, mais comme tu dis, ce n'était pas ultra conservateur, mais dans les écrits de Kalm, justement, il raconte que la Nouvelle-France y est plus pieuse que la métropole, cela dit, encore une fois, il y a surement des cas d'impiétés, de naissances avant le mariage, mais dans un forum comme celui-ci, et comme tu dis, on ne peut pas tout énumérer les faits, le point que je voulais amener est qu'il y avait des réalités qui se dégageait plus que d'autres et c'étaient surtout ces points que je voulais souligner.

Et effectivement, on ne peut pas faire de règles sur quelque chose d'aussi abstrait que les populations, ce cas du cadet n'était pris qu'à titre d'exemple pour un point que je voulais démontrer; un type de personne qui n'avait rien, pas de terre à cultiver, ni de talent pour pratiquer un métier d'artisan.

Enfin, si tu amènes les éléments de preuve, je suis prêt à reconsidérer ma pensée, si j'apprend quelque chose de nouveau, j'en serai bien reconnaissant et ce site m'aura alors apporté quelque chose de nouveau. Cela dit, ce sujet me prend beaucoup de temps et si tu y réponds, je risque de continuer aussi, or, les autres sujets me passionnent aussi, haha.
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MessageSujet: Re: Le Français vu par un Canadien   Le Français vu par un Canadien EmptyJeu 28 Sep - 18:38

il y a des archives, pour ma part j'ai travaillé sur des jugements, il y a quelques cas de déportation, mais malheureusement j'ai étudier les textes, mais je ne peux pas te donner les réferences et de toutes les façons ces sources sont non publiées et il faut que tu te déplaces pour un débat entre nous ça vaut pas le coup... quoique lol
sinon je t'ai cité deux sources deux romans écrits de contemporains à la période et ils traitent les deux dans des passages des ouvrages, de la déportation de filles de mauvaises moeurs pour peupler l'Amérique. Ce sont des classiques que tu trouveras facilement et ils sont agréables à lire surtout Molle Flanders Very Happy
Voilà bonne lecture à l'occasion Smile
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