Suicide et maladie, angoisse et fuite de l’autre, fuite de la Fin…
Pourquoi ces deux maux mis à coté l’un de l’autre… je ne sais pas peut être parce que ces deux maux touchent le corps et l’esprit, et sont vu d'une façon très particulière entre peur et rejet, compassion et lutte, ça dépend où l’on se situe. Il y a aussi des maux encore très rejeté, comme le Sida le Suicide, il ya encore des gens qui continuent à croire que ce sont des maux ignobles dans le sens où seuls les gens faibles, inconscients, ou dégénérés sont touchés de ces deux maux…
Le mot Suicide comme le mot Sida ont un impact particulier en nous, les deux sonnent comme le sifflement du serpent, les deux mots font peur, deux mots qui vous mordent l’esprit…
Il existe encore des gens qui pensent que ces deux mots sont tabou au langage, cela sonne comme des sortes de malédiction, on en parle pas, il ne faut pas, ou alors on en parle cliniquement, froidement, ou avec une guitare à la main pour avoir des dons… en fait peu importe le milieu c’est toujours gênant d’entendre ces deux mots.
Le suicidaire, on a du mal à lui parler, on a du mal à le voir, en fait il fait vraiment flipper parcequ’on se dit moi aussi ça m’est arrivé de ne pas imaginer vivre la seconde à venir à un moment de ma vie… tans qu’à faire quand le bateau coule, il vaut mieux se sauver plutôt que de prendre la main du naufragé car il pourrait bien nous emporter.
Le malade, le mourant, fait peur aussi, combien de personnes meurent dans les hôpitaux seules… la maladie fait peur, la dégénérescence du corps aussi, alors on évite de lui parler de la maladie, il faut lui changer les idées (ou plutôt se changer les idées) et puis il y a l’aumônerie dans l’hôpital pour cela il y a aussi les psychologues. Tout est si bien encadré et si bien fait dans nos institutions pour accompagner le mourrant.
Finalement le Sida est comme le cancer ou d’autres maladies qui vous changent extérieurement et intérieurement, qu’il est dur de regarder en face la maladie. Est ce blâmable tout ça ? peut on en vouloir à celui qui fuit la mort sur un visage encore vivant ?
Dans ces mots on découvre à la fois le courage et la lâcheté en nous… mais peut on blâmer celui qui éprouve peur et le voir fuyant face au visage de la mort ?
Une chose est sur pour moi, on accompagne personne à la mort, main dans la main ou pas, peut on aussi véritablement dire un véritable adieu ? peut on se dire adieu dans les yeux ? Nous restant et l'autre partant...
En tous les cas je tiens à le dire vraiment, en particulier à ceux à qui j'adresse particulièrement le message, on n'a pas le droit de vous blamer si vous n'accompagnerez pas dans la maladie, et la souffrance meme un être le plus proche, cela ne concerne que vous même et celui qui souffre de sa maladie (ou toute autre souffrance).... Ceux qui seront blamables sont ceux qui vous jugeront d'un point de vu extérieur, sans avoir vécu la situation, ou par pure vanité, parceque eux l'ont fais.