Le phénomène sportif est international aujourd'hui. Qu'on prenne seulement le phénomène des Olympiques ou de la Coupe du Monde de Football qui ont pris des proportions gigantesques au point que l'événement sportif passe seconde derrière l'Événement sportif, c'est-à-dire, tout ce qui entoure le sport comme tel.
En fait, le sport présente ce côté guerrier en nous. Évidemment, dans les pays industrialisés, la guerre est inexistante, mais le besoin de héros est toujours présent. Qui sera notre Thésée, notre Énée, notre Gengis Khan? Dans nos sociétés modernes, le sport répond à ce besoin de démontrer le courage, la persévérance, l'intelligence, la force. Il est fascinant de s'apercevoir comment le vocabulaire du guerrier s'est transposé au langage du sport, que la chambre des joueurs, c'est leur chambré, que les vétérans font une initiation aux nouveaux, que, comme à la guerre, aucune désertion ne sera accepté. Parfois, au football américain, les coups sont durs, tout comme au hockey, mais aucune mollesse ne sera toléré. Quant au sport amateur ou de l'olympisme, il ne s'agit pas nécessairement de rivalité, mais de voir le corps humain, cette formidable machine à l'oeuvre. Le voir sauter le plus haut, lancer le plus loin, courir le plus rapidement. Surtout, le voir faire l'impossible.
Le sport permet de continuer les rivalités naturelles, on aime voir un match de football France-Angleterre, si la mort n'est plus au rendez-vous comme à la guerre de 100 ans, la rivalité et l'acharnement demeure présente.
Puisque nous sommes dans une ère d'absence de héros politiques, où des Napoléon, des Louis XIV visionnaire ou même des César dont rien n'arrête l'ambition, le sport nous permet de retrouver nos dieux grecs d'antan.
Ce qui nous fascine le plus, c'est probablement l'acte de ces héros, ceux qui passent de la paroles aux gestes, chose extrêmement rare de nos jours.