Nicolas Sarkozy et le Québec
En France, on m’a parlé de lui, en bien, en mal, mais nul n’est indifférent face à lui. Ceux qui l’aiment vantent son charisme, son attitude, il donne l’impression de vouloir agir. Ceux qui le détestent disent de lui qu’il est mégalomane, qu’il est conservateur et qu’avec les politiques qu’il veut mettre en place feront régresser la France et des acquis disparaîtront.
De ce que j’observe chez ce monsieur, j’y vois le bourgeois gentilhomme. C’est un individu qui se prend pour quelqu’un d’autre, il est imbu de lui-même, il aime être entouré de vedettes, mais il n’a pas la classe de la cour, il crie, il jappe, il braille pour se faire entendre. Auparavant, il le faisait aussi, mais la différence, c’est qu’il est président d’un des plus important pays du monde et d’une des plus grandes armées du monde. En fait, il rentre bien dans le moule des chefs d’état moderne tel que George W. Bush, Berlusconi, Harper au Canada, il se croit PDG d’une compagnie, le soucie du peuple ne l’intéresse pas, ce qu’il veut, c’est s’enrichir.
C’est avec cette arrogance qu’il est venu au Québec la semaine passée lors du sommet de la francophonie. Ici, lorsqu’un français vient, la seule question qui nous intéresse est s’il est pour ou non la souveraineté du Québec, le reste, on s’en moque. Qu’on prenne par exemple le général De Gaulle qui s’est montré ouvert et a même déclenché le mouvement d’indépendance. C’est la même chose avec Sarkozy. Sauf que lui, qui croît aux États-Unis comme pays libéral est son modèle, ce qui le préoccupe, c’est l’économie, surtout que présentement, l’économie est à zéro, la question de la souveraineté l’occupe bien peu. Il était donc normal que lorsqu’on lui a posé la question, il a fait une réponse de politicien, c’est-à-dire ambigu. Si au départ souverainistes et fédéralistes au Canada furent satisfait, rapidement les souverainistes, par le fait que le président de la France n’ait pas dit franchement qu’il était pour la souveraineté en a choqué plusieurs. Mais entendons-nous, choqué, mais une colère contenue, car ici Sarkozy est vu comme un modèle à suivre et c’est impossible qu’il peut s’être trompé à ce point, donc la conclusion est qu’il s’est mal renseigné, pour les souverainistes, pour les partisans d’un Canada unie, non seulement on l’adorait, mais maintenant, on l’idolâtre.
En fait, je perçois tout cela comme une tempête dans un verre d’eau, tant qu’à moi cette histoire n’aurait pas dû faire les manchettes, comme quoi au Québec, nos chicanes de paroisses ne sont pas près de se terminer et qu’on aime bien s’attacher à une figure imposante tel que le président de la France, la mère-patrie.