Le salon de Sabrina
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 La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.

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SabinaSabinus
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SabinaSabinus


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MessageSujet: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyVen 24 Mar - 17:26

Je ne sais pas si vous avez vu les nouvelles de France, mais ces temps ci les étudiants se "révoltent" contre un nouveau contrat, le CPE (contrat de première embauche), pour les moins de 26 ans, qui permettrait à des entreprises d'embaucher des jeunes pour deux ans, mais en pouvant les licencier sans justificatif, tout de même avec un préavis de un mois comme nous a annoncé monsieur De Villepin, et avec quelques protections que je ne vais pas énumérer. Des facultés en France ont décidé de faire grève contre le CPE voir contre le gouvernement, des lycées, des syndicats et des fonctionnaires se sont unis à ces grèves récemment.
La situation a dégénéré dans quelques universités notamment à la maison mère de Paris IV (la sorbonne quartier latin), c'est un quartier symbolique où c'est produit en 68 des "soulevements" et le symbole d'une grève générale.
La sorbonne est fermé à l'heure actuelle, des étudiants ont occupé les locaux, parfois ennoytés par des extrémistes. La grève actuellement n'a pas véritablement de propos cohérent et pas de leader surtout.
Je vous propose un texte d'un ami qui a vécu de l'interieur le début de l'occupation de la sorbonne et qui nous témoigne de ses ressentiments.
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SabinaSabinus
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SabinaSabinus


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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyVen 24 Mar - 17:34

les minutes des jeudi et vendredi 9 et 10 mars.



Sorbonne
Jeudi 9 mars.

10h
Je suis au Quartier Latin. Rue Victor Cousin et rue de la Sorbonne les CRS sont en position, mais l'accès aux bâtiments est toujours possible. Une AG doit avoir lieu. Les vigiles sont sur les dents. Déjà une nuit d'occupation a éprouvé les nerfs. Les cours ont cessé. 350 à 400 personnes se pressent dans l'amphi Descartes. Nombreuses palabres, on pavane à la tribune. L'ambiance est bonne enfant. Quelques caméras arrivent. Des "jeunes gens de grande probité" refusent de se faire filmer par " des médias détourneurs d'images"; ils sont une minorité , leurs protestations sont noyées.
Moi je viens juste pour voter. On y arrive. "Grève", adoptée. "Occupation", adoptée, je suis un des seuls à voter contre. Mais les aberrations arrivent. Quelques "totaux "ont introduit dans le débat des notions fumeuses: " réappropriation de la fac", "ouverture de la Sorbonne à tous les mouvements sociaux".... comme s'ils étaient dieu le père. Des gens qui revendiquent le Contrat Social de Rousseau, et qui décident seuls de la Sorbonne. Un grand moment d'irrationnel plane dans l'amphi de Monsieur Descartes.

L'engagement.

13h
Les votes ont eu lieu. Tout semble en ordre dans les mots. Mais une confusion règne. Qui reste? Une manif' est prévue à l'Etoile. cependant l'organisation a besoin de bras. Je me porte sur la liste " Commission Médiation du Collectif Sorbonne contre le CPE". Nous ne sommes que sept inscrits. Les commissions " animations", communiqués de presse" et autres amusements regorgent de joyeux volontaires.
J'ai choisi la négociation avec le rectorat, alors que je refuse en partie les propositions adoptées. Descartes , ce jour là, n'apporte la raison à personne.
Premier travail: rédiger une lettre pour Mr le Recteur. Proposition, écriture, relecture, griffonnage..... Pendant ce temps l'amphi se vide.
La Tribune a presque disparu. On doit même se relayer pour surveiller la caisse du Collectif, ou encore brieffer les rares nouveaux venus.
On photocopie, on rédige, on papote. Le temps s'étire. On se disperse.


Le premier contact.

15h30

Le rectorat laisse entrer des journalistes. C'est un bon coup contre nous. L'amphi est vide, des détritus jonchent le sol, stigmates de l'occupation d'hier. Les profiteurs de tous poil pullulent. Où est la magnifique assemblée de 12h? A l'Etoile, là où les feux de la rampe l'attendent.
Les ultras provoquent les journalistes. Toujours à couse de "l'intégrité" de leur belle image de révolutionnaire "détournée par les médias capitalistes". Ils s'écrient que ce monde est pourri, comme si nous ne le savions pas déjà; et en plus ils se répètent.
On s'interpose. Un homme se détache alors des journalistes, nous ne l'avions pas remarqué. Mr B. Chef de cabinet du rectorat. Il propose de prendre connaissance des possibilités de discussion. Dans cette situation nous ne sommes pas en position de force pour négocier quoi que ce soit. Il le sait, tout est monté d'avance. Notre lettre paraît ridicule. Nous ne contrôlons rien, ne sommes que cinquante. C'est l'humiliation. Sans compter que Mr B. nous apprend de fâcheuses nouvelles. Une partie des ultras ont élevé des barricades guignolesques dans les galeries Sorbon et Richelieu, au pied de la Bibliothèque. De plus le Rectorat porte plainte contre les étudiants pour dégradations. Ce n'est plus une négociation, c'est une sentence. On laisse aller.


La fermeture.

16h30

Une rumeur dans la cour d'Honneur. Les portent se ferment. Décision du Rectorat. Encore un bon point pour eux. Empêcher le retour progressif des gens de l'AG. Provoquer du coup l'accumulation por éviter toute possibilité de réouverture ultérieure des portes. Nous sommes décontenancés, plus aucun contact avec l'extérieur. Trente CRS se postent devant la porte. Derrière tout le corps des vigiles de la Sorbonne. On réunit vite tous les assiégés. Concertation de crise. Enfin "concertation", cacophonie serait plus juste. Les nouvelles du rectorat excitent les barricadeurs.

La négociation

17h

Mr B. fait alors irruption. Notre comité est dispersé. Il me fait signe , ainsi qu'à un membre de l'UNEF. Tout à coup S., membre actif du CNT invective le chef de cabinet. Il faut dire que sa venue est provocation. On s'échappe par le bas de l'amphi. Il nous suit. Des étudiants s'interposent. On fuit. Je me retrouve seul avec Mr B. Je le suis, se faufilant à travers les monticules de chaises, tables et palettes de la galerie Sorbon. Son portable sonne. Mr Q. le recteur. Mr B lui dépeint un tableau exagéré de la situation . Il lui affirme que les négociations sont un échec. Il raccroche. Je le supplie de discuter. D'aborder les points chers au rectorat pour repartir sur une base de confiance. Un vigile arrive. On repart dans la galerie Richelieu. Il me dit qu'on va discuter avec le recteur. Je me met à discréditer les extrémismes, l'inorganisation, la déprédation..... Bref, une condition de bonne entente politique. UFR d'histoire. Il me définit la pensée du recteur, ce qu'il veut. UFR philo paris I. On descend. Je me retrouve de l'autre côté de la cours d'honneur, à la porte, contrôlée par les vigiles. Tout le monde est là. Le recteur , Mr B, un secrétaire, les 2 chefs de sécurité.
Mr Q m'affirme que la Sorbonne restera un "sanctuaire". Que l'occupation peut continuer. Mais des contreparties sont mises en balance. Évacuation des barricades, qui d'ailleurs ne servent à rien. Réouverture de tous les cours. Évacuation complète pour le week-end, avec possibilité de reprendre lundi notre action. Fermeture des portes jusqu'à demain 7h30.
Qu'on ne me traite pas de "matérialiste bourgeois", mais notre position est inextricable. 50 personnes bloquées. Des manifestants devant. Des CRS au milieu. Une radicalisation des assiégés. J'accepte... de faire transmettre le message. il ne faut mentir que par omission. D'ailleurs Mr B possède mon nom et mon numéro de portable. Je ne suis pas fou. Être dans la position d'un négociateur modéré, tout en fustigeant les autres , est pour moi la seule voie raisonnable.
Je sers des mains. Mais ce n'est pas Montoire.
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SabinaSabinus
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyVen 24 Mar - 17:35

La rupture

17h30

Dehors un orchestre s'est mis à jouer. Pas d'affrontement. Je vais à l'amphi. Réunion. J'expose les positions et conditions de l'administration. Enfin juste le retrait des barricades et la reprise des cours. On m'interpelle. Je recommence. On ne m'écoute pas. l' " assemblée" refuse tout geste de mise en confiance. Je rétorque que notre but est l'ouverture de la fac demain matin. Qu'on n'est pas seul à la Sorbonne. Et quand 250 CRS contrôlent le quartier, le rectorat a aussi son mot à dire. Je me suis emporté. Je me suis brûlé tout seul. Une "passionnera me dit qu'" on ne négocie pas avec l'administration". Alors pourquoi a-t-elle voté pour la création d'un comité de relation avec le rectorat?
Mais l'AG de 12 est loin. La Tribune est dehors.
Toutes les commissions sont dissoutes de fait. L'unique représentant de la Tribune mis en ballottage. Seule les expectorations individuelles sont de mises à l'assemblée. Honneur au plus vulgaire et au plus charmeur ! J'ai sur moi une feuille de citations de Talleyrand. Je la relis.
" Dans les temps de révolutions, on ne trouve d'habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l'exagération." Tout se confirme.
Je n'ai plus rien à voir avec cette bande de hâbleurs congestionnés d'idées toutes faites. Le seul objectif est de gérer au cas par cas.

Tribulations ineptes.

18h-22h

La nouveauté de la situation me met dans une extrême confusion. Je voulais rentrer à 18h, perdu! J'avais voté contre l'occupation, perdu! On ne fait pas ce que l'on veut .
Une poubelle est amenée dans la cour d'honneur. Tam-tam improvisé, elle répond à écho de la rue. De nombreuses clameurs. La situation est bloquée. on ne peut plus sortir, ils ne peuvent pas entrer .
Les manifestants sont là pour nous. Nous seuls pouvons débloquer la situation. Mais les assiégés sont dispersés.
On se rapproche de la porte. Avec les vigiles, Mr B. Je lui explique qu'aucun ne veut faire preuve de "bonne volonté" vis-à-vis de l'administration. Que la situation les rend inaptes à toute action concertée et réfléchie. Il acquiesce. Je lui glisse que ma position de "modérée" est très mal perçue. Il m'assure qu'il peut me faire sortir quand je veux, s'il y a danger. J'ai exagéré? Qu'à cela ne tienne. Je me suis dédouané des furieux . C'est le principal

20h

Nouveau contact avec les vigiles. Ils nous informent que des portes ont failli être forcées... de l'intérieur. Des assiégés cherchent à faire entrer des manifestants. Si le cas s'avère, on risque l'émeute, et à coup sûr l'évacuation. Avec M, on s'engouffre dans les couloirs sombres. Les portes bordant la rue Cujas ont effectivement failli être forcées. Personne. Les galeries sont vides. Escalier G , on monte. La minuterie s'éteint. Du bruit. Des battements. La peur , oui c'est vrai. On atteint le palier du premier étage. On allume. Le vent jouait avec une fenêtre ouverte. UFR d'histoire. On descend.

21h

Dans l'amphi des discussions pauvres agitent des esprits échauffés. J'ai faim. Retour galerie Rollin . Je monte. Il parait que des manifestants donne des sacs de provisions. Avec des cordes, les assiégés les remontent. les CRS tapent sur les sacs. Balancelles enfantines. Avec M et X ont fait le point. Pas très brillant. Je suis lassé. On s'assied sur les bancs de la cour d'honneur. La lune est haute et quelque étoiles se détachent de l'ombre de la chapelle. Dehors les manifestants se sont tus.

La perte du mouvement. 22h-6h30, vendredi 10 mars.

22h

Tout à coup des cris, des hurlements. Les vitres de la porte de la Sorbonne explosent. On monte quatre à quatre dans les étages. Là aux fenêtres, les ultras ont fait l'irréparable. Ils balancent des seaux d'eau et des détritus sur les CRS encerclés. La foule est en liesse. Trois d'entre eux se sont enturbannés de pièces de tissu. la mode Intifada semble prisée ce soir et apostrophent la foule des fenêtres. Ils essaient de brûler leurs cartes d'étudiants.
Le jeu se calme. Les odeurs des gaz lacrymogène se communiquent aux salles donnant sur la rue. La cire encaustique des parquets est vite masquée. Les étages sont évacués par les assiégés. On frôle le n'importe quoi. Notre situation ne permet pas le luxe du débordement.

23h

On ne peut plus rien tirer des réunions. Ils vont bâtir des châteaux en Espagne. L'imagination "socio anticapitaliste" va bon train. La peur d'une expulsion musclée y est pour quelque chose. Que fait-on demain? Cette interrogation ne semble pas assez "noble" pour être abordée. Je dois être un "matérialiste bourgeois", finalement.

Minuit.

Des membres de la Tribune et de l'UNEF , restés à l'extérieur appellent au retrait des manifestants, pour reprendre l'action demain. Enfin du bon sens. D. qui a le mégaphone, et se trouve dans la rue, se fait agresser par des manifestants. On voit tout cela des gouttières. La contre plongée est saisissante. Le mouvement est vraiment incontrôlé.

minuit 30.

C'est l'affrontement dans la rue. Je suis avec M dans les couloirs. On entend juste une clameur. On ne voit rien. Tant mieux. Galerie Gerson. Tout à coup des pas. Trois des ultras courent. Ils ont une info de l'extérieur Une échelle existerait à Paris I. M veut les suivre. Ils nous devancent. des graillements de talkie des vigiles Portes qui claquent. Seules les lumières de secours brillent. On s'arrête. Silence. M prévient par téléphone l'amphi Descartes q'une échelle va être amenée. Il faut les bloquer. Dans le cas contraire cela va être un prétexte pour livrer la Sorbonne aux CRS. A 50 contre 250. Un bon rapport de force. Avec M on rejoint l'amphi. Les porteurs d'échelle sont stoppés. Dix minutes de discussion. Ils renoncent. Soulagement.

0h 50

Je monte dans les étages. Tout est désert. Je passe la tête par le fenêtre. La rue est vide. Le verre craque sous les bottes des CRS. Ils ont le contrôle. Certains se remémorent leurs actions glorieuses en frappant des cadavres de vélos. Au loin des sirènes. Boulevard Saint Michel des groupes incendient des poubelles et des palettes. La phare de la tour Eiffel passe régulièrement au dessus de ce néant.

2h

Marches dans les couloirs. Quelle vanité. Tout nous a échappé. On craint une intervention imminente. Nous sommes complètement isolés.

3h

Ultime réunion dans l'amphi Descartes. P , ultime représentant de la Tribune essaie de gérer le débat. Je ré explique qu'il faut retirer, au moins' les barricades. Qui sont d'ailleurs inutiles. Notre but étant l'ouverture de la fac à 7h30. Nous sommes 40, des gens ont disparu. Les réserves sont presque épuisées. Il faut une relève.
Une fille de Jussieu m'interrompt. Elle me parle de massification du mouvement, de réactions sociétales, de libéralisme honteux. C'est vrai , je ne sui spas assez poète. Un autre de Tolbiac veut que les assiégés se constituent en AG pour prendre des décisions et voter. A 40, quelle représentation!
P refuse. Il faut penser à demain, 7h30. Il est épuisé. c'est sa deuxième nuit d'occupation. La fille de Jussieu l'insulte. Elle ajoute qu'il doit mieux " gérer son corps"; et s'il n'en est pas capable, qu'il se tire.
Ce qu'il fait. Je l'imite.

4h

Réunis devant la Bibliothèque, les "modérés" discutent. On est bien peu. Les vigiles ont enlevé les barricades pendant les palabres. Ça alors, on n'est plus maître chez soi! Quelle "réappropriation effective"! Un des ultras sort de l'amphi et vient vers nous. Il cherche la caisse du Comité pour " se payer un café". P dit qu'elle est dans l'amphi. Il y retourne. La caisse est dans le sac de P.
Nous n'avons qu'une solution. sortir le plus vite possible, prévenir le Comité de la situation, pour la reprendre en main. J'acquiesce. mais pour moi tout est trop dégradée pour faire quoi que ce soit.Les esprits trop échauffés. Il y a eu des violences cette nuit. Les médias descendent le mouvement d'occupation des "50". Je veux juste partir avant d'être mêlé à n'importe quoi. C'est déjà fait en partie.

5h30

Je m'endors sur le banc de l'amphi Descartes. Le marbre du hall est bien trop froid. Heureusement les discussions idéologiques ont cessé.

Petit matin.

6h30

Réveil. Un thé machine. Bout de pain. Jemonte dans les étages. Les CRS ont installé des barrières partout. La rue a été balayé. Il fait froid. A l'intérieur des poubelles débordent. Des lambeaux de banderoles pendent aux fenêtres.

7h15.

Discussion. Rien de neuf.

7h45

Les portes s'ouvrent. Je pars avec P pour rassembler le Comité resté dehors et le mettre au courant de la nuit. M veut rester. On sort. Un vigile nous lance un quolibet. on passe les barrières CRS Un petit groupe nous attend. Il sdécident de rentrer pour reprendre contrôle du mouvement. Autour, des étudiants se pressent pour reprendre les cours. Je suis lassé. Le rectorat veut la Sorbonne libre pour le week end, ils n'auront pas le temps pour reprendre le mouvement. C'est trop court. Je pars. Je laisse ce combat perdu aux parisiens. Il est 8h10



Épilogue

Le vendredi 10 mars, la Sorbonne fut réoccupée. L'AG a élu un nouveau "comité de relation avec l'administration". Les barricades sont relevées. Un fenêtre fracturée permet à la foule de s'introduire dans les locaux. Ils ont voté l'occupation pour le week-end. Toutes les conditions du rectorat sont violées. 600 personnes sont entassées. Pour la nuit du 10 au 11 mars, 200 personnes font le blocage. Où sont passés les 400 autres courageux?

A 3h45, ce samedi 11 mars, la Sorbonne est évacuée par les forces de police, sur ordre du recteur.

Il n'y aura plus aucune tolérance envers l mouvement anti CPE. Sa crédibilité est anéantie. Tout ça pour avoir voulu jouer les soixanthuitards. Déplorable.

Certains d'entre nous ont eu la possibilité de changer les choses. D'éviter l'affrontement, de garder ouvertes les négociations. Nous avons échoué.

C'est avec une grande amertume que je relis cette phrase de Talleyrand.
" Ce qui est , presque toujours, est fort peu de chose, toutes les fois que l'on ne pense pas ce qui est produit ce qui sera."





fin d'écriture le samedi 11 mars 2006 , 14h30
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Potennerie
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyVen 31 Mar - 17:50

Magnifique... Un très très beau journal, bien écris...

Lorsque j'ai discuté avec Sabina de son avis sur le cpe, j'etais loin de m'imaginer qu'elle avait touché aux evenements de si près...

Ce résumé prends grand sens avec la tournure que prenne les evenements... Contrairement à ce que tu craignais, ma mayonnaise a bel e tbien pris... Les "violences" n'ont pas discrédités le mouvement, en dépit des efforts dans ce sens du gouvernement... Deux semaines plus tard, le mouvement est même beaucoup plus, fort, rassemblant 3 millions de personnes dans les rues mardi dernier...

En attendant une victoire pure et simple...
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obiwan kenobi
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obiwan kenobi


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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptySam 1 Avr - 3:32

Le pourrisssement que souhaite le gouvernement, est toujour d'actualité, à mon avis, certe le mouvement est un succés, mais devant le désordre rien ne dit qu'il n'y aura pas un reflexe de peur, ou en tout cas de saturation de l'opinion.
C'est ce qui c'était passé en 1968, le succés du mouvement de 1968, avait entrainé un effet boomerang et cela c'était terminé par une manifestation de 1 million de personnes sur les champs elysées, en faveur du général De Gaulle.
La droite avait d'ailleurs battu tout les records de votes aux éléctions legislatives d'aprés mai 1968, et avait gagné les éléctions présidentiel de 1969, trés facilement. C'est à cette occasion que les sociologues ont commencé à parler du concept de "majorité silencieuse".
Il n'est pas sur que dans les urnes prochainement la gauche, ne paye pas chèrement ces événements, nous en serons plus dans un an. Wink
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Potennerie
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptySam 1 Avr - 18:27

Oui... Sauf qu'aujourdhui il n'y a pas de personalité politique de l'envergure de De Gaulle, capable de rassembler un million de personnes sur la seule evocation de son nom. LA RUE EST A NOUS!

:mrgreen:
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obiwan kenobi
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptySam 1 Avr - 20:36

Potennerie a écrit:
Oui... Sauf qu'aujourdhui il n'y a pas de personalité politique de l'envergure de De Gaulle, capable de rassembler un million de personnes sur la seule evocation de son nom. LA RUE EST A NOUS!

:mrgreen:
C'est pas la personnalité de De Gaulle, qui a amené la réaction à mai 68, mais la peur du chaos, l'image de De gaulle était bien plus terni à l'époque que maintenant, si la droite à gangnée les éléctions, lui meme fut rejeté au référendum de 1969, d'ailleurs sans doute à cause de la vieilesse, on peut dire qu'il a flotté gravement pendant les événements, il est meme parti à Baden Baden, se réfugier auprés du général Massu, ça c'est l'histoie pas autre chose.
Quand à mon propos, ce n'était pas une opinion, mais une tentative d'analyse argumentée. Personellement, moi je m'en tape le coquillard et du gouvernement, et des syndicats.
J'ai toujour eu de la tendresse, pour les gens qui ont des opinions tranchées et des certitudes quelles qu'elles soient, c'est touchant, naif.
Moi j'ai du mal, à ne pas voir les arrières pensées des uns et des autres, j'ai pas de chance, je dois etre trop cynique affraid affraid .
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Potennerie
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyDim 2 Avr - 8:45

LOL! quand j'ai dit la rue est à nous, c'était de l'auto-derision...

Laughing

C'est bien gentil de se tenir dans une posture du style "je suis au dessus de la mélée, j'analyse sans parti pris", mais c'est un peu trop facile. Reduire la manifestation à la peur du chaos, je en vois pas ce qui te permet d'extraire cette cause unique...

Penses-tu sincèrement que Villepin peut réunir 1 million de peronnes pour le soutenir? Ce n'est pas parce que son image etait écornée dans l'opinion en general qu'il ne gardait pas de fervents admirateurs... meme a l'heure actuelle on trouve encore des gens pour se reclamer du Gaullisme. Dire de façon péremptoire "c'est l'histoire" c'est à mon sens méconnaitre la nature même de l'histoire. Car l'histoire c'est le savoir "DES causes" et non pas "de LA cause" d'un évènement.
Quoi que la peur du chaos ait ete un element déterminant, il serait reducteur de s'en tenir à cette seule explication...

Quand à l'attitude de condescendance envers ceux qui ont des opinions, je ne la trouve ni noble, ni clairvoyante. Et surtout ce n'est pas être cynique. Le cynique comme Diogène qui vivait dans son tonneau, refusait non pas de prendre partie mais d'accorder la moindre valeur aux bien de ce monde. Quand Alexandre le Grand vint lui proposer de lui offrir tout ce qu'il lui demanderait, Diogène répondit "Ote toi de mon soleil".
Mais dans le tonneau de Diogène il n'y avait ni internet ni petit confort.

Le pseudo cynisme qu'affichent les modernes d'aujourdhui est sans courage, sans grandeur d'âme... il n'est qu'un attentisme qui dissimule sa lacheté est son incapacité à agir derrière un refus indistinct des uns et des autres... et un refuge dans son petit quand-à-soi... Rien qui fasse rever en effet...
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyDim 2 Avr - 9:32

Potennerie a écrit:
LOL! quand j'ai dit la rue est à nous, c'était de l'auto-derision...
Wink



Potennerie a écrit:
C'est bien gentil de se tenir dans une posture du style "je suis au dessus de la mélée, j'analyse sans parti pris", mais c'est un peu trop facile
Et poutant c'est mon cas sur cette question, dervrais-je mentir, le CPE est, pour moi, une mesurette, sans doute inutile, Villepin ne m'interresse pas, et les syndicats étudiants et de la vie active non plus, (presque 20 ans, pour moi, la vie active), j'ai cotoyé, adhéré, milité Embarassed vu de prés, il y a vraiment à boire et à manger Evil or Very Mad
Potennerie a écrit:
. Reduire la manifestation à la peur du chaos, je en vois pas ce qui te permet d'extraire cette cause unique...
C'est pas ce que j'ai dit, je parlais uniquement d'une éventuelle conséquence, sur l'opinion publique à moyen-terme, pas d'autre chose. Mais on peut ouvrir le débat sur les causes de " la révolte" qui sont multiples et complexes, effectivement.

Potennerie a écrit:
Penses-tu sincèrement que Villepin peut réunir 1 million de peronnes pour le soutenir?
Je ne cois pas en effet Wink J'ai juste dit que dans un an les répercussions sur les éléctions pourraient etre pas nécessairement ce qu'attendent les manifestants, et en regardant de nombreux débats un peu partout à la télé, je vois de nombreux commentateurs, sondeurs, journalistes de toutes tendances et partis qui s'interrogent et qui ont beaucoup de doutes cmme moi, sur le résultat que cela aura sur l'ensemble du corp éléctoral, qui doit etre de quelques dizaines de millions et pas de 2, 3 ou meme 4 millions.
Potennerie a écrit:
Ce n'est pas parce que son image etait écornée dans l'opinion en general qu'il ne gardait pas de fervents admirateurs... meme a l'heure actuelle on trouve encore des gens pour se reclamer du Gaullisme.
Oui et j'ai meme précisé, qu'il y en avait certainement plus aujourd'hui, qu'en 1968. Ou De Gaulle a connu une disgrace y compris chez les pompidoliens.
Potennerie a écrit:
Dire de façon péremptoire "c'est l'histoire" c'est à mon sens méconnaitre la nature même de l'histoire. Car l'histoire c'est le savoir "DES causes" et non pas "de LA cause" d'un évènement.
Quoi que la peur du chaos ait ete un element déterminant, il serait reducteur de s'en tenir à cette seule explication...

Si tu préfères, je vais dire c'est les faits. c'est un fait, qu'il s'est barré en hélicoptère à Baden Baden, c'est un fait qu'après un enthousiasme quasi général pour mai 1968 au début des évenements, la grande majorité a voté en masse, pour les partis de droites en 1968, et 1969, a cause de la peur d'une vraie révolution.
Mitterand dans un livre, à meme dit, que sans mai 1968, la gauche serait arrivée au pouvoir bien avant 1981, et qu'il aurait certainement pu se présenter en 1969, et sans doute gagner en 1974.
potennerie a écrit:
Quand à l'attitude de condescendance envers ceux qui ont des opinions, je ne la trouve ni noble, ni clairvoyante. Et surtout ce n'est pas être cynique.
comme toi je me suis permis un peu de dérision, rien de grave, t'inquiètes Wink , bientot je passe à l'autodérision moi aussi, d'ailleurs entre parenthèse j'admet ne pas etre particulièrement noble, mais je crois pas que ni dans la rue, ni au gouvernement, il n'y en ai beaucoup d'esprits "nobles", chacun doit avoir son petit role a jouer, se faire plaisir, inconsciement ou pire consciemment pour certains.
potennerie a écrit:
Le cynique comme Diogène qui vivait dans son tonneau, refusait non pas de prendre partie mais d'accorder la moindre valeur aux bien de ce monde. Quand Alexandre le Grand vint lui proposer de lui offrir tout ce qu'il lui demanderait, Diogène répondit "Ote toi de mon soleil".
Voilà en me traitant de cynique, je faisais à mon tour de l'autodérision Wink
Potennerie a écrit:
Mais dans le tonneau de Diogène il n'y avait ni internet ni petit confort.
affraid affraid Le pauvre !!!
Content de l'apprendre, je me demande si c'était plus ou moins confortable que maintenant de manifester contre l'autorité de l'état dans la Grèce antique, on aurait peut etre obligé les chefs syndicalistes à boire la cigue comme Socrate. Cela aurait été plus "noble" et plus héroique à cette époque de manifester Wink
Potennerie a écrit:
Le pseudo cynisme qu'affichent les modernes d'aujourdhui est sans courage, sans grandeur d'âme... il n'est qu'un attentisme qui dissimule sa lacheté est son incapacité à agir derrière un refus indistinct des uns et des autres... et un refuge dans son petit quand-à-soi... Rien qui fasse rever en effet...
Pourquoi pseudo ????
Désolé de ne pas vibrer aux envolés lyriques de De villepin et consorts, ni à celle de ces syndicalistes professionnels, de la cgt de fo de la cfdt ou de l'unef (ceux là dans 10 ans, ils seront des députés bien proprets comme leurs ainés, à tout les coups).
Ma grandeur d'ame vaut bien la leur, crois moi.
comme on dit je vais pas te raconter ma vie, mais j'ai déjà donné, bon courage sincèrement Wink
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SabinaSabinus
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyMar 4 Avr - 9:09

je rejoins un peu obiwan dans sa pensée, pour ma part le CPE n'est qu'une excuse, le mécontentement est en fait général et il y a des problèmes plus profond, en soit ce n'est pas le CPE qui a fait réagir les gens, c'est la précarité, c'est l'apauvrissement ça les gens le ressentent, il y a une peur de la fin de la prospérité. Le CPE isolé c'est une tempête dans un verre d'eau. De toutes les façons il va falloir faire de vrai réforme, il faut aussi de la fermeté, Sarkozy est en train de gigoter dernière nouvelle Jacques Chirac a désaprouvé son premier ministre avec le fameux après le CPE que Sarkozy a pris en main nous allons voir comment cela va tourner. En attendant dans les facs on est loin de l'unanimité envers le mouvement, il y a beaucoup de mesures prises par des pseudo leader qui versent dans l'extrémisme, il y a peu de dialogue je trouve et cela ils le paieront tôt ou tard.
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Potennerie
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyMer 5 Avr - 16:39

LOL... en tout point d'accord avec ce que tu viens de dire... mais je ne vois pas le rapport avec ce qu'a dit Obiwan...

"le CPE est, pour moi, une mesurette, sans doute inutile, Villepin ne m'interresse pas, et les syndicats étudiants et de la vie active non plus"
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SabinaSabinus
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyMer 5 Avr - 19:40

oui moi non plus de villepin de m'intéresse pas, les syndicats non plus :-p et le cpe est une mesurette lol
et là chacun cherche à tirer son épingle du jeu c'est très clair.
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyJeu 6 Avr - 2:57

voilà ce que notre président de la fac a dit sur les mouvements contestataires, il est vraiment tarré. On va peut être perdre notre second semestre.

http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3294565,00.html
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Herissonus steppus




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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. EmptyVen 9 Mar - 10:15

Un an déjà que j'ai écrit ce texte sur l'occupation de la Sorbonne. je n'ai pas vu le temsp passé.

cette nocturne expérience m'a permis de rentrer dans le monde syndical à grande vitesse, de prendre des postes a grande vitesse,...de mefaire virer a grande vitesse... et aujourdh'ui, grande coincidence on me propose de monter un nouveau syndicat, contre l'unef, avec de nouvelles bases etc ....

C'est assez drôle tout de même.

ça me rappelle une répilique de Fouché dans le Souper de JC Brisville: " Est-ce juste de se voir tout reprendre en un instant et d'être tout à coup comme celui qui n'a rien eu et qui n'a rien été?"

si vous aimez l'esprit balzacien et épier les gens, si vous aimez sentir le souffle de grandes choses et le glas des belles idées. Sentir la petitesse fièvreuse des gens, mais parfois leur belle amitié. Voir les grands élans et les lamentables chutes dignes du juge pénitent de Camus= entrer dans la politique!


bien à vous
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MessageSujet: Re: La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations.   La Sorbonne vue de l'interieur, au début des manifestations. Empty

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