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| La gastronomie corse | |
| | Auteur | Message |
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obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:51 | |
| Charcuterie Excellente, elle constitue l'un des porte-drapeaux corses avec des noms chantants et des saveurs délicieuses. Les "figatelli" sont des saucisses de foie de porc qui se fabriquent en hiver et se consomment jusqu'au printemps ; séchées, fumées, elles sont rendues encore plus savoureuses par une large utilisation d'aromates, voire par l'adjonction de viande de chèvre. Autre variété de saucissons séchés, les "salsicci" sont faits de boyaux garnis de viande et nettement poivrés. Le "prisuttu" est un jambon à l'os qui, outre son assaisonnement, doit sa saveur à son temps de séchage qui atteint facilement un an. Le célèbre "lonzu" est un filet de porc fumé, qui utilise, bien sûr, largement les aromates mais est mis à sécher nettement moins longtemps (autour de deux mois). La "coppa" est une épaule de porc roulée, laissée à sécher quatre mois ; sa préparation connaît quelques variantes avec, par exemple, lavage au vin rouge ou adjonction d'aromates. La "pancetta" correspond au lard de poitrine. Les "sangui", boudins corses, sont fréquemment garnis de raisins secs ou de menthe qui leur confèrent une saveur bien particulière. Le "casgiu di porcu" est un fromage de tête qui utilise également un pied de porc, sans oublier les incontournables aromates. Les terrines de sanglier, de "figatellu", les pâtés de merle, de grive, font la renommée du pays. Pour le visiteur, il y a cependant, dans les prix, un grand écart entre les productions industrielles et artisanales. Les producteurs parlent avec dédain de la charcuterie de "supermarché" faite avec des cochons "qui ne sont même pas corses". Les détaillants qui utilisent ces produits industriels parlent des prix exorbitants pratiqués par les artisans charcutiers : "Ils doivent faire venir leurs cochons d'Amérique latine !" rajoutent-ils gentiment. À chacun de déterminer les paramètres qui l'intéressent : l'attrait de l'usine et de ses qualités de "modernisme" ou le respect d'une tradition séculaire ?…
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| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:52 | |
| Douceurs Les Confitures Châtaigne, pastèque, clémentine, arbouse… des goûts insolites. Les plus gourmands craqueront pour la confiture de figue… Fruits Et Legumes Dans les villages corses, presque toutes les maisons ont leurs potagers. Les légumes se retrouvent donc en abondance dans la cuisine corse avec une agréable variété : on trouve aussi bien des pois chiches que des blettes, des potirons ou des artichauts. Comme en Provence, on prépare les légumes farcis de "brocciu" : courgettes, aubergines, tomates. Au "brocciu" également, les "storzapretti" sont des boulettes de légumes liées avec de l'œuf et gratinées au four. Outre dans les soupes déjà évoquées, on les trouve également enrobées de pâte, comme dans les "bastelles", dans la région d'Ajaccio et en Haute-Corse ; délicieuses galettes aux blettes, courgettes ou oignons, et que l'on déguste comme des friandises, en entrée, en apéritif, ou au petit-déjeuner. Impossible de passer sous silence les beignets, de courgettes ou de poireaux. Fruits Et Legumes La clémentine de Corse Plus de 25 000 tonnes sont récoltées chaque année dans l'île. La production obéit à un cahier des charges scrupuleux : Récolte manuelle et à maturité, taux d'acidité et de jus contrôlés, absence de traitements chimiques après récolte, traçabilité depuis l'arbre jusqu'au consommateur. Fruits Et Legumes Soupe corse Une appellation générique qui regroupe autant de variétés qu'il y a de régions et, dans chacune, autant de sortes qu'il y a de cuisinières ou de cuisiniers. À la base, une soupe de légumes, qui restent à déterminer, et que l'on agrémente. Certaines ressemblent à la soupe au pistou du Midi, sans le basilic, et en utilisant, par exemple, les gros haricots Soissons que l'on trouve sur l'île. D'autres voisinent avec la soupe aux choux, avec un jus beaucoup plus clair, proche du bouillon, avec de la "pancetta" ou des lardons. Une constante, dans la plupart des cas, c'est très bon car elle est faite avec les légumes frais de saison et en toute simplicité. On n'y ajoute donc pas de fromage ni d'autres ingrédients malvenus. Fruits Et Legumes La châtaigne Pendant des siècles, le châtaignier a été "l'arbre à pain" des Corses et les châtaignes constituaient la base même de l'alimentation tant la vie était dure. On les préparait de toutes les manières possibles : bouillies, grillées ou moulues en farine pour fabriquer la "polenta", des pâtisseries et même le pain de châtaigne. La châtaigne a été longtemps la base de l'alimentation corse pour les hommes et aussi pour les cochons, qui donne ainsi à la charcuterie son goût si particulier. Dégustées grillées - fasgiole- ou bouillie -ballote- les châtaignes peuvent être aussi séchées dans des séchoirs et transformées en farine. De cette farine, on fait de délicieuses pâtisseries, ou des préparations traditionnelles comme la polenta qui accompagne le figatellu ou le cabri en sauce. En castagniccia, haut lieu de la châtaigne en Corse, on servait 22 mets différents à base de châtaigne à l'occasion des mariages. Le miel corse est classé label d'appellation contrôlé. C'est l'environnement végétal riche et spontané et une flore originale et diversifiée qui donne au miel cette saveur et cet arôme si particulier. Il existe jusqu'à six crus différents de miel : miel de printemps, clair et fin, le miel fleurs du maquis, ambré à la saveur florale, le miellat du maquis, foncé et fort, le miel châtaigneraie, ambré et tannique, le miel été, clair et doux, et enfin le miel automne-hiver, ambré dominance d'arbousier.
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| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:53 | |
| Huile, Condiments Et Pates Les pâtes, "polenta" Cannelloni et ravioli sont servis en entrée, comme en Italie, mais aussi en accompagnement de viande. Dans les deux cas, les pâtes se démarquent des recettes péninsulaires par leur parfum très relevé. Lorsqu'elles sont farcies, les pâtes sont garnies en Corse le plus souvent de "brocciu". On accompagne également les plats de viande de "polenta", traditionnellement faite à base de farine de châtaignes, au lieu de maïs. Mais la "polenta" peut également faire office de pain, avec le fromage ou la charcuterie, tant cette bouillie peut être épaisse (elle se découpe alors en tranches). Recette : STORZAPRETTI 500g de brocciu 1 œuf marjolaine 100g de fromage de brebis, fraîchement râpé farine 300ml de sauce Bien malaxer le brocciu avec l’œuf, la marjolaine et 70g de fromage râpé. Façonner des boulettes, les rouler dans la farine et les pocher 5 minutes à l’eau bouillante salée. Retirer de l’eau et déposer dans un moule à gratin. Arroser de sauce et couvrir du fromage râpé restant. Faire cuire à four chaud. Les storzapetti servent d’accompagnement à un rôti, ce qui permet d’utiliser une partie du jus de rôti pour le gratin. Huile, Condiments Et Pates L'huile d'olive Retour en force, avec la mode de l'alimentation saine. On remet en marche des moulins , les techniques se modernisent pour faciliter le ramassage et le pressage des olives. Là aussi, un des gros soucis de l'oléiculture était que l'huile ne correspondait pas aux normes européennes, mais tout est en train de s'arranger
Dernière édition par le Jeu 25 Mai - 20:07, édité 3 fois | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:53 | |
| La Patisserie Elle compte de nombreuses recettes anciennes mais toujours actuelles. Parmi les plus courantes, les "falculelles", cuites au four sur une feuille de châtaignier, sorte de galettes plates préparées à base de "brocciu", sucre et œufs ou de farine de blé ou de châtaigne ; la "torta castagnina", gâteau à la farine de châtaigne et de noix ; les "campanili", brioches aux œufs auxquels peut s'ajouter du "brocciu"; les "migliacci", semblables aux "falculelles"; le "fiadone", dessert proche du gâteau et du flan, composé de "brocciu", sucre, œufs, fleur d'oranger ou zeste de citron ; les "canistrellis", gâteaux secs allongés faits d'huile, de farine de blé, de levain et de graines d'anis, qui se mangent au petit-déjeuner ou au dessert : à l'anis, aux raisins ou nature. Canistrelli : À savourer aussi les excellents gâteaux aux châtaignes que l'on trouve après le ramassage, en hiver et au printemps. La farine de châtaigne est à présent moins utilisée qu'au temps jadis mais son renouveau gastronomique - et c'est heureux ! - semble de nos jours particulièrement vivace. On trouve néanmoins les "fritelles", des beignets de farine de châtaignes frits à l'huile d'olive. Recette : Corse : Le Fiadone Pour 6 personnes. Préparation: 5 minutes. Cuisson: 30 minutes. 400 g de brousse fraiche/brocciu 4 oeufs 10 g de beurre 150 g de sucre en poudre 1 citron non traité eau de vie corse 1. Préchauffer le four à 150°C. Beurrer un moule à manqué rond ou rectangulaire. Raper finement le zeste du citron. 2. Mélanger la brousse avec les oeufs entiers, ajouter le sucre et le zeste du citron. 3. Verser la préparation dans le plat et faire cuire 30 minutes. 4. Sortir le gateau dès la fin de cuisson et l'arroser d'eau de vie. Servir tiède. Les Nougats Caramel, miel, amandes ou noisettes, petits délices en barres pour tous les goûts, entièrement faits de produits locaux. Un bon exemple : le nougatier Esteban dont le fourgon - boutique stationne tout au long de l'année sur le parking de la tour de la Parata, face aux îles Sanguinaires, à Ajaccio mais il y a tant d'autres confiseurs aux délicates préparations ! Le café Corse :
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| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:54 | |
| Les Miels LE MIEL (U MELE) Le miel en Corse est un des produits phares de l'alimentation dans sa catégorie. En effet, tantôt accompagné de fromage ou même simplement étalé sur une tartine de beurre, il est également utilisé par les anciens comme un remède contre le mal de gorge lorsqu'il est mélangé à du lait chaud. Réputé comme étant particulièrement goûteux et riche en saveurs par les spécialistes, il puise son goût si délicieux dans la diversité des fleurs et des arbres que butinent les abeilles dans le maquis aux mille senteurs. En effet, la Corse est pourvue d'une riche variété botanique, avec ses quelque 2835 espèces dont 127 endémiques, et de parfums, les essences odoriférantes sont très nombreuses, tout ceci réparti de la mer à la montagne, permettant ainsi d'offrir une palette de nectars d'une diversité inégalée. L'histoire parle d'ailleurs d'elle-même pour vanter les mérites du miel Corse. Ainsi, c'est depuis la plus vieille antiquité que Virgile et Horace louèrent les qualités du miel corse. Plus près de nous, Bossuet (1627-1704) prétendait "qu'à cause de la grande quantité de miel qu'ils mangent, les Corses sont plus grands que le commun des hommes" et, surtout, que ceux d'entre eux qui sont des brigands, "surpassent en cruauté les bêtes les plus farouches." Lorsque la Corse sera envahie, c'est d’ailleurs en cire et en miel qu'elle paiera son tribut. Quasiment toutes les familles possédaient des ruches dont certaines étaient implantées dans les murs mêmes de leurs habitations. Le rocher-mur de Venaco est d'ailleurs une belle illustration de l'activité apicole très importante au XIX° siècle. Les miels corses sont les premiers miels de terroir à pouvoir arborer ostensiblement l'origine d'appellation contrôlée - "mele di corsica" - . Six catégories de saveurs différentes sont répertoriées. Le miel de printemps : il comprend le "miel d'asphodèle" (doux et délicat à l'arôme subtil et frais récolté en Balagne au début du printemps), et le "miel de clémentinier" ( saveur douce, parfumée et fruitée, dotée d'un délicieux goût acidulé et délicat récolté sur les coteaux de la plaine orientale au milieu du printemps. Le miel de maquis de printemps : lui, est composé du "miel de bruyère" ( riche en bouche ), et du "miel de lavande, calicotome" ( grande variété aromatique). Le miel de Miellat du maquis : il est ambré à ambré forcé, chaleureux et persistant en bouche, on le récolte sur les coteaux forestiers de la Balagne au mois de juin. Le miel de Châtaignier : il est ambré, long en bouche, persistant et légèrement amer en arrière goût et d'une forte intensité aromatique. C'est le miel des amateurs de miel fort, typé à "relief". Sa récolte se fait dans la Castagniccia à partir de fin juillet. Le miel de maquis d'été : appelé aussi "miel d'Anthyllis". Il est clair, très doux et très aromatique, voire fruité issu principalement d'une plante endémique : l'Anthyllis. Il est récolté sur les versants du massif du Cintu. Le miel du maquis d'automne : ou miel d'arbousier. Il est très persistant, d'une amertume forte lorsqu'il est pur et modéré lorsqu'il est associé à d'autres plantes à floraison automnale ( lierres, inules…). En montagne on le récolte dans les vallées de la Castagniccia et sur le littoral dans les vallées du Filosorma. Tout ce qui vous reste à faire désormais c'est de le goûter, alors n'attendez plus…
Dernière édition par le Jeu 25 Mai - 21:10, édité 1 fois | |
| | | obiwan kenobi Admin
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| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:54 | |
| Poissons Et Fruits De Mer Les poissons sont très présents, par la force des choses, dans la cuisine corse. Rougets, dentis, mostelles, daurades et loups que l'on trouve aussi en élevage dans des fermes marines (c'est assez proche du poisson de pleine mer et bien meilleur marché). Le poisson est souvent cuisiné dans sa fraîcheur, grillé. L'"aziminu" est un plat typique qui s'apparente à la bouillabaisse, riche en aromates. Mais les préparations de poissons sont également des soupes, l'escabèche, "agliolu", ou la brandade, une purée d'anchois, l'"anchiuta", servie sur tartine. Les langoustes sont réputées et peuvent être préparées au court-bouillon ou grillées dans l'huile d'olive. On apprécie également les oursins ou les violets. En s'éloignant des côtes, on ne renonce pas pour autant au poisson grâce aux truites de torrent ou aux anguilles. Poissons Et Fruits De Mer Oursins Une véritable institution ! Les oursins, ou on adore, ou on déteste. En fait, ce sont bien les glandes génitales (les gonades) de la bête, qui composent le corail tant apprécié. On peut les accommoder de plusieurs façons : soupes, crèmes, omelettes, soufflés, brouillades… mais les vrais inconditionnels préfèrent l'oursinade bête, les pieds dans l'eau pour se régaler de quelques douzaines d'échinodermes. Alors, sur les plages ajacciennes, on se réunit en paquet, le dimanche midi, amis ou famille, autour d'un feu. Certains seront allés pêcher un peu plus tôt… Du bon pain et un verre de vin blanc… le paradis n'est pas loin ! Afin de préserver la reproduction, la pêche en est strictement réglementée : du 1er septembre au 30 avril, et la vente du 1er décembre au 31 mars, pour les oursins de plus de cinq centimètres "hors piquants". Les pêcheurs proposent en ville leurs oursins dans de grands paniers posés à même le sol. On peut les commander ouverts (l'opération n'est pas toujours aisée pour les néophytes). | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:55 | |
| Produits Laitiers Fromages Leur secret réside dans leur fabrication, toujours artisanale. La tradition veut qu'ils soient fabriqués par les bergers et les femmes en saison creuse (automne et printemps). La Corse produit aujourd'hui 2 500 tonnes de fromages, dont 75 % sont de brebis et le reste de chèvre. Le plus célèbre est le "Brocciu" qui est un fromage frais. Les autres : le "Niulincu", pâte lisse caprine ou ovine recouverte d'une croûte grattée, le "Venacesu" de forme ronde, le "Sartinesu" et sa pâte pressée semi-dure, le "Calenzanesu" de pâte caprine molle et piquante, celui de "Bastelicaccia", onctueux, et du "Cuscionu" de croûte colorée et pâte molle. Tous se savourent avec du pain paysan ou de châtaigne, accompagnés de confiture de figues, de pastèque ou de melon, pour adoucir un goût très prononcé. Produits Laitiers Le brocciu (prononcez "BRôTCHiou", l'accent veut que l'on laisse tomber la dernière syllabe!) Un produit identitaire. Il est né de la légende de l'ogre et des bergers. Par la ruse, les bergers immobilisèrent l'ogre qui, pour avoir la vie sauve, leur apprit à tirer parti du petit lait des chèvres. La fabrication du brocciu commençait ; il fut longtemps associé à une nourriture de pauvre, sans doute parce qu'il était issu d'un résidu du lait. Dans une société de subsistance, où étaient privilégiées les nourritures qui calent en apportant force et chaleur, le brocciu ne pouvait trouver sa place autrement que comme monnaie d'échange. Le jour de la fête de Dieu ou à la Saint-Pancrace, le 11 mai, les bergers le distribuaient gratuitement. Ils le donnaient aussi à tout acheteur d'un fromage. Sa fabrication fut, un temps, menacée de disparition. Ce sont les ethnologues qui ont rappelé sa position emblématique et identitaire. Les chercheurs ont alors tenté de réunir les techniques traditionnelles et les technologies nouvelles dans le but d'améliorer la production et de fixer les savoirs menacés de disparition. Il était devenu un produit "bio-culturel". Afin de garantir l'authenticité et la qualité du produit, on a mis en place en 1983 un label d'"Appellation d'Origine" renforcé, en 1993, par le label d'"Appellation d'Origine Contrôlée Brocciu". Mêlant technologie laitière, économie marchande, développement régional et patrimoine culturel, il est devenu le symbole de la renaissance de l'économie corse dans le respect des traditions. La cuisine faisant partie du patrimoine culturel, il occupe une place de choix. Par ses qualités gustatives et sa légèreté, c'est un produit phare de la gastronomie insulaire. On en trouve, frais, de janvier à juillet. On peut le saler pour le garder et l'incorporer à des préparations comme l'omelette ou certains gâteaux, après l'avoir mis à dessaler. On peut le garder frais, battu et sucré au congélateur en vue de préparations pâtissières. Il marie bien ses saveurs aux viandes, aux légumes et aux poissons ; dans la pâtisserie, ses emplois sont nombreux et varient selon la micro-région, tant dans la recette que dans l'appellation. La renaissance du brocciu, nourriture du pauvre devenue produit gastronomique à haute valeur identitaire, est emblématique de la capacité des traditions à évoluer dans une société où les valeurs se sont transformées. Le Brocciu (Brotchiou ) :
Dernière édition par le Jeu 25 Mai - 20:20, édité 2 fois | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 19:56 | |
| Viandes, Volailles Et Gibiers On mange toujours beaucoup de porc et de cabri (sauté à l'ail, aux olives, en sauce), mais aussi de plus en plus de viande bovine, du veau en particulier (fameux !). Parmi les gibiers, le sanglier entre dans de nombreuses préparations (civet, daube, pour mettre en valeur la puissance de son goût). En pleine saison de chasse, on trouve des palombes et des bécasses. Grives et merles sont préparés en pâtés. | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 20:33 | |
| Le vinLe renouveau viticole est la grande réussite économique corse des dix dernières années. Sous l'impulsion de vignerons conciliant tradition et modernité, le vin corse a gagné ses lettres de noblesse ainsi que la confiance des insulaires, des visiteurs et des marchés extérieurs. Mais qu'est-ce donc que le vin corse ? Ou, plutôt, que sont les vins corses ? Les vins corses sont des vins d'identité forte. De par leur tradition porteuse de savoir-faire d'abord. Celle-ci remonte à l'Antiquité. Six siècles avant JC, les Grecs faisaient du vin d'Alalia (Aleria) un de leurs breuvages favoris. Les Romains prirent la suite. En 35 avant JC, Virgile évoquait le vin de Balagne, couleur de rubis et agréable au palais. Durant les siècles d'invasions et de troubles qui suivirent la chute de l'Empire Romain, la vigne survécut, attendant le retour de la paix et des vignerons. Dès le XIème siècle, devenus administrateurs de l'île, les Pisans mirent du vin corse dans les ciboires de leurs prêtres et les gobelets de leurs notables. Un siècle plus tard, les ayant remplacés, les Génois firent de même. Après 1769, la souveraineté française ne mit pas fin à l'activité viticole et à ses exportations vers l'Italie du Nord. Mais, après 1850, l'Oïdium puis le Phylloxera ravagèrent le vignoble. Ces fléaux furent cependant surmontés. À la fin du siècle, on observa même une reprise des ventes à l'extérieur et l'essor de quelques grands domaines. Mais, dès les premières années du XXème siècle, un effondrement général des prix du vin stoppa net cette expansion. La Grande Guerre paracheva le déclin. Elle tua d'une même mitraille les hommes, les vignes et les liaisons commerciales. Ne subsistèrent alors que des îlots de production en marge du marché. Cinquante ans s'écoulèrent avant que la viticulture insulaire ne redevînt un véritable secteur économique. Forte d'une tradition, l'identité des vins corses l'est aussi d'une variété et d'une qualité. Celles-ci résultent d'une sélection de cépages autochtones (principalement le Sciaccarellu, le Niellucciu et le Vermentinu) ou importés (Cabernet-Sauvignon, Merlot, Pinot Noir, Grenache, Syrah, Chardonnay ...), ainsi que d'une diversité des conditions naturelles (sol, relief, climat). Les A.O.C (appellation d'origine contrôlée) ont d'ailleurs été déterminées par la localisation et la proportion des cépages autochtones, ainsi que par les spécificités naturelles des régions de production. Ces appellations sont au nombre de neuf et réparties en trois niveaux : Corse, Village, Cru. L'appellation Corse s'applique à l'ensemble de l'île mais concerne essentiellement la Côte Orientale et la vallée du Golo. Elle se caractérise par une proportion importante de cépages importés et principalement méditerranéens (Grenache, Cinsault, Carignan). L'appellation Corse-Village distingue cinq terroirs : Calvi, Cap Corse, Figari, Porto Vechio, Sartène. Dans ces terroirs, la proportion d'encépagement corse est plus forte. Elle est essentiellement constituée de Sciaccarellu et de Niellucciu sauf dans le Cap Corse où l'emporte le Vermentinu. L'appellation Cru désigne deux terroirs : Ajaccio et Patrimonio. L'encépagement Sciaccarellu est largement dominant dans le premier, le cépage Niellucciu caractérise le second. Mais que sont les trois cépages insulaires ? Le Niellucciu fait la renommée des vins de Patrimonio. Il donne un vin bien charpenté à la robe rouge foncée. On le dit au nez de fourrure de lièvre et de réglisse, il libère des arômes de petits fruits rouges des bois, de violette, d'épices et d'abricot. Sa forme est grasse et souple. Des études des années 80 ont montré qu'il ne faisait qu'un avec le San Giovese toscan qui n'est autre que le cépage du fameux Chianti Classico. Le Sciaccarellu est le cépage noir caractéristique de la Corse granitique. Il est considéré comme favorable à la production de vins de garde. Il donne un vin d'une grande distinction au nez poivré. On y distingue des arômes de fruits rouges (cassis, framboise, groseille) ainsi que d'amande et de bois grillé, et une saveur de pêche et d'amande. Le Vermentinu est le cépage blanc du Cap Corse. Il s'inscrit dans la lignée de la Malvoisie, le grand cépage de la Méditerranée. Le Vermentinu donne des vins blancs comptant parmi les meilleurs du pourtour méditerranéen. Ceux-ci vont du blanc pâle transparent au jaune doré. Les vins, de couleur cristalline, se caractérisent par leurs arômes floraux, leur légèreté et leur fraîcheur. Les vins couleur d'or sont plus aromatiques que fruités, et ont des arrière-goûts d'amande, de noisette, de pomme et de miel. S'ils sont aujourd'hui moins prisés que les vins pâles, eux seuls sont des vins de garde. Néanmoins, une histoire, des savoir-faire et des potentialités naturelles ne peuvent seuls pérenniser une activité. Les viticulteurs corses l'ont compris. Ils développent une démarche Qualité privilégiant la recherche-action, la sélection et l'amélioration des cépages locaux, les technologies nouvelles (vinification, embouteillage, vieillissement), le strict contrôle des critères de qualité par la profession. Ils agissent donc selon l'éthique millénaire du vigneron ; c'est-à-dire en hommes se sentant investis d'une histoire et d'un savoir-faire qu'ils doivent préserver, valoriser et transmettre | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 20:45 | |
| Liqueurs, bières Corses à la farine de chataigne, les cola Corses, Eau corsesLes eaux : l'eau d'Orezza (Oretsa) Eau d'Orezza: la Corse pétillante s'invite sur les grandes tables Née dans les entrailles de l'île de Beauté, l'eau minérale gazeuse d'Orezza vise le haut de gamme. Elle est partie à la conquête du Japon et s'apprête à débarquer aux Etats-Unis. Une renaissance... Malgré cent cinquante ans de bons et loyaux services, l'eau minérale gazeuse d'Orezza a bien failli rester au fond de sa nappe aquifère avec ses bulles de gaz carbonique venues des volcans de l'écorce terrestre. Après avoir soigné l'anémie des insulaires, y compris celle du lieutenant Bonaparte, le palu des colons d'Indochine et la fatigue des soldats français en Afrique du Nord, "l'Orezza" s'est trouvée au plus mal en dépit de ses vertus thérapeutiques. La fermeture des thermes dans les années 30 a sonné le lent déclin d'une exploitation qui a vivoté en écoulant un petit million de litres en bouteille dans l'île avant de s'éteindre en 1995. La Saint George : Véritable eau de source, l'eau de Saint Georges provient d'une montagne à plus de 1000 mètres d'altitude, dans une zone non polluée. L'eau est captée puis amenée dans la bouteille sans aucun traitement. Elle est faiblement minéralisée et ne contient pas de nitrate. En janvier 1998, une gamme de trois bouteilles - 1.5 l, 0.5 l, et 0.33 l,- designée et signée par Philippe Starck, ajoute la beauté du contenant à la qualité de l'eau. Cette qualité exceptionnelle, des quantités limitées, font de l'eau de Saint Georges un produit rare, représentatif de ce que notre région peut offrir. Il était donc naturel pour le TARAVU, d'associer ses produits à l'eau de Saint Georges. La Zilia : ZILIA est une eau de source des montagnes Corses, sans doute une des plus connues. Elle jaillit en Haute-Corse, sur les flancs du Montegrosso, en Balagne. C'est une eau légère, peu minéralisée, pouvant être consommée par toute la famille et ce dés le premier age grâce à sa pureté. Très jolie bouteille plastique incolore d'1.5 litre. Etiquette de la Zilia exportée au Maroc Etiquette de la Zilia exporté en Amérique | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 20:48 | |
| Les bières Corses à la farine de chataigne : Elaborée à partir de farine de châtaigne mélangée à du malt, la Pietra est une bière ambrée, brassée selon des méthodes traditionnelles. Sa belle robe, son nez puissant, sa légère amertume et une mousse généreuse en font une bière à la personnalité unique et au caractère affirmé. A la fois puissante et délicate, charpentée mais désaltérante, vous la dégusterez très fraîche, entre amis à la fin d'une chaude après midi sur une place ombragée... On ne peut plus convivial ! Aujourd’hui, les bières corses se trouvent partout en France ( mais pas dans le supermarché à côté de chez moi… ) , mais aussi en Suisse, en Italie et en Espagne. Si le bateau de Christophe Colomb ne s’est pas perdu dans l’Atlantique cet été, elles devraient avoir atteint les USA. Et vous pensez que c’est fini ? Et vous pensez qu’ils vont enfin aller la faire, leur sieste ? Et bien, non … Il y aurait un autre projet dans l’air, l’ouverture de CASA PIETRA un peu partout sur le continent… Marseille tout d’abord, puis Paris, Nice et même Berlin ! En clair, des restaurants – brasseries où l’on pourrait siroter les bières citées et déguster quelques spécialités corses . | |
| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 20:54 | |
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| | | obiwan kenobi Admin
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: La gastronomie corse Jeu 25 Mai - 21:00 | |
| Liquers et apéroLiqueurs Myrtes, cédrat, chataigne, mandarine ect..... Liqueur de chataigne : Digestif : Apéritif Capecorse, Casanis Carafe Casanis Le vin cuit le cap Corse : | |
| | | LolaLaLo
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: La gastronomie corse Mer 30 Juil - 3:31 | |
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| Sujet: Re: La gastronomie corse | |
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| | | | La gastronomie corse | |
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