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| Le féminisme est il ringard ? | |
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SabinaSabinus Admin
Nombre de messages : 511 Age : 42 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Le féminisme est il ringard ? Sam 23 Déc - 13:57 | |
| Aujourd'hui dire être féministe peut vous attirer bien des apriori négatifs sur vous. On crache même volontier dessus et on s'abandonne à des clichés très anciens. La femme voulant se masculiniser, la femme voulant castrer l'homme de sa virilité : la chienne de garde, la garçonne. Mais le féminisme c'est quoi au juste ? On peut le définir selon un long courant depuis en fait la naissance de la féminité où l'on pose le problème de la femme de la société et de sa reconnaissance... tout comme sur les individus femmes qui ont marqué l'histoire... on en arrive à ce genre de question... Ou bien on peut aussi le définir comme un courant qui commence à partir du XIX è S avec la reconnaissance de la femme citoyenne.... participante active dans la vie sociale et politique.. Pour moi c'est évident que je me mets plutot dans la première définition mais bien sur les définitions à ce sujet peuvent etre débatues. Quoiqu'il en soit je trouve le féminisme bien maltraité et pourtant on oublie tout ce qu'il a apporté de bon... en retenant que les extremes et les positions de certaines... Le féminisme a bel et bien apporté de bonnes choses dans nos civilisations. Pour cela je vous propose simplement des textes à méditer... (plutot que des dates, tel que les lois sur le viol comme crime, ou le droit à l'avortement etc). | |
| | | SabinaSabinus Admin
Nombre de messages : 511 Age : 42 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: Le féminisme est il ringard ? Sam 23 Déc - 14:08 | |
| Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (extraits) auteur : Olympe de Gouge décapitée pendant la révolution pour avoir pris la défense de Louis XVI et de s'etre melée de la vie politique en tans que femme...
PREAMBULE
Les mères, les filles, les surs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale.
Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes murs, et au bonheur de tous.
POSTAMBULE
Femme, réveille-toi; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles? Quels sont les avantages que vous recueillis dans la révolution? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit; que vous reste t-il donc? La conviction des injustices de l'homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature; qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise? Le bon mot du Législateur des noces de Cana? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous? Tout, auriez vous à répondre. S'ils s'obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Etre Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir; vous n'avez qu'à le vouloir. Passons maintenant à l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société; et puisqu'il est question, en ce moment, d'une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes.
Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.
Pierre Chaumette dit à son sujet le jour de son execution : "Rappelez-vous l'impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes et abandonna les soins du ménage pour se mêler de la République et dont la tête est tombée sous le fer vengeur des lois... ". | |
| | | SabinaSabinus Admin
Nombre de messages : 511 Age : 42 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: Le féminisme est il ringard ? Sam 23 Déc - 14:18 | |
| Flora tristan,franco-peruvienne, femme socialiste du XIX e S extrait de la paria à la femme-messie
« Ma mère est Française: pendant l'émigration elle épousa en Espagne un Péruvien ; des obstacles s'opposant à leur union, ils se marièrent clandestinement, et ce fut un prêtre français émigré qui fit la cérémonie du mariage dans la maison qu'occupait ma mère. J'avais quatre ans lorsque je perdis mon père à Paris. Nous revînmes à Paris, où ma mère m'obligea d'épouser un homme je ne pouvais ni aimer ni même estimer. À cette union je dois tous mes maux... »
J’appris, pendant ces six années d’isolement, tout ce qu’est condamnée à souffrir la femme séparée de son mari au milieu d’une société qui, par la plus absurde des contradictions, a conservé de vieux préjugés contre les femmes placées dans cette position, après avoir aboli le divorce et rendu presque impossible la séparation de corps […] Mise en dehors de tout par la malveillance, elle n’est plus, dans cette société qui se vante de sa civilisation, qu’une malheureuse Paria, à laquelle on croit faire grâce lorsqu’on ne lui fait pas d’injure.
Les femmes indiennes embrassent cette vie volontairement et en supportent les fatigues, en affrontent les dangers avec un courage dont sont incapables les hommes de leur race. Je ne crois pas qu’on puisse citer une preuve plus frappante de la supériorité de la femme, dans l’enfance des peuples; n’en serait-il pas de même aussi chez ceux plus avancés en civilisation, si une éducation semblable était donnée aux deux sexes ?
" L'affranchissement des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. L'homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même. " | |
| | | SabinaSabinus Admin
Nombre de messages : 511 Age : 42 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: Le féminisme est il ringard ? Sam 23 Déc - 14:25 | |
| Constance de Théis, femme de lettre française, première femme à entrer au Lycée.
Epître aux femmes Ô femmes, c'est pour vous que j'accorde ma lyre ; Ô femmes, c'est pour vous qu'en mon brûlant délire, D'un usage orgueilleux, bravant les vains efforts, Je laisse enfin ma voix exprimer mes transports. Assez et trop longtemps la honteuse ignorance A jusqu'en vos vieux jours prolongé votre enfance ; Assez et trop longtemps les hommes, égarés, Ont craint de voir en vous des censeurs éclairés ; Les temps sont arrivés, la raison vous appelle : Femmes éveillez-vous et soyez dignes d'elle.
Si la nature a fait deux sexes différents, Elle a changé la forme, et non les éléments. Même loi, même erreur, même ivresse les guide ; L'un et l'autre propose, exécute ou décide ; Les charges, les pouvoirs entre eux deux divisés, Par un ordre immuable y restent balancés.[...]
Mais déjà mille voix ont blâmé notre audace ; On s'étonne, on murmure, on s'agite, on menace ; On veut nous arracher la plume et le pinceau ; Chacun a contre nous sa chanson, ses bons mots ; L'un, ignorant et sot, vient, avec ironie, Nous citer de Molière un vers qu'il estropie ; L'autre, vain par système et jaloux par métier, Dit d'un air dédaigneux : Elle a son teinturier. De jeunes gens à peine échappés au collège Discutent hardiment nos droits, leur privilège ; Et les arrêts dictés par la fatuité, La mode, l'ignorance, et la futilité, Répétés en écho par ces juges imberbes, Après deux ou trois jours sont passés en proverbes. En vain l'homme de bien (car il en est toujours) En vain l'homme de bien vient à notre secours, Leur prouve de nos coeurs la force, le courage, Leur montre nos lauriers conservés d'âge en âge, Leur dit qu'on peut unir grâces, talents, vertus ; Que Minerve était femme aussi bien que Vénus ; Rien ne peut ramener cette foule en délire ; L'honnête homme se tait, nous regarde et soupire. Mais, ô dieux, qu'il soupire et qu'il gémit bien plus Quand il voit les effets de ce cruel abus ; Quand il voit le besoin de distraire nos âmes Se porter, malgré nous, sur de coupables flammes ! Quand il voit ces transports que réclamaient les arts Dans un monde pervers offenser ses regards, Et sur un front terni la licence funeste Remplacer les lauriers du mérite modeste ! Ah ! détournons les yeux de cet affreux tableau ! Ô femmes, reprenez la plume et le pinceau. Laissez le moraliste, employant le sophisme, Autoriser en vain l'effort du despotisme ; Laissez-le, tourmentant des mots insidieux, Dégrader notre sexe et vanter nos beaux yeux ; Laissons l'anatomiste, aveugle en sa science, D'une fibre avec art calculer la puissance, Et du plus et du moins inférer sans appel Que sa femme lui doit un respect éternel. La nature a des droits qu'il ignore lui-même : On ne la courbe pas sous le poids d'un système ; Aux mains de la faiblesse elle met la valeur ; Sur le front du superbe, elle écrit la terreur ; Et, dédaignant les mots de sexe et d'apparence, Pèse dans sa grandeur les dons qu'elle dispense. [.. | |
| | | SabinaSabinus Admin
Nombre de messages : 511 Age : 42 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/03/2006
| Sujet: Re: Le féminisme est il ringard ? Sam 23 Déc - 14:30 | |
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